vendredi 6 mai 2011

Hervé Bourhis - Le Petit Livre Rock



Le Petit Livre Rock est sans doute l’une des plus belles anthologies graphiques que l’on ait faite sur l’histoire de la musique rock !
Un petit chef d’œuvre fait avec tout le talent et l’humour d’Hervé Bourhis, aussi auteur du brillant et génial Le Petit Livre des Beatles (pour lequel j’aurai aussi le plaisir de rédiger prochainement une chronique littéraire) !

Le Petit Livre Rock est une merveilleuse surprise tant il se démarque des nombreux autres livres musicaux spécialisés dans le Rock. Dans ce livre, il n’est aucunement question de participer à la compétition du c’est-moi-qui-ai-la-meilleure-discothèque-rock ou encore les pseudo-analyses du genre ce-groupe-est-dans-telle-mouvance-musicale-et-pas-dans-celle-là-et-si-t’es-pas-d’accord-ben-fuck ou tel-courant-musical-a-tels-critères-pour-le-définir-et-j’ai-raison…

Ce livre, c’est 50 ans de musique racontés tout simplement et spontanément à travers le regard d’un féru de musique rock. C’est un florilège de petites informations et d’anecdotes qui s’enchainent sur un rythme trépidant comme Jimi Hendrix enchainant les accords sur sa guitare dans Purple Haze.
Une année, une double page. Une année avec les musiciens qui ont innové, qui ont marqué, qui ont fait dansé et donné envie de gratter la guitare ou de taper sur la batterie.
C’est des petites notes sur les déhanchements insolents des pionniers comme Elvis Presley, Jerry Lee Lewis. C’est Serge Gainsbourg qui partage la même page que Ray Charles. C’est le festival mythique de Woodstock et sa musique engagée contre la guerre du Viet Nam. C’est les Rolling Stones, les Beatles et les Who qui se partagent la scène pour faire danser l’Angleterre. C’est les groupes contestataires comme les Clash, les Sex Pistols, les Smiths qui enchainent les concerts et éveillent les consciences. C’est les pochettes des vinyles les plus emblématiques comme celle des Velvet Underground, de Bowie.
C’est des groupes qui se lancent, qui entrent en scène et qui partent en tournée. C’est des refrains qui nous restent dans la tête et que l’on aime chanter. C’est des leaders qui deviennent des icônes et qui finissent sur des t-shirts. Un univers musical hétéroclite et éclectique, des artistes tous aussi singuliers et intéressant les uns que les autres avec la même passion : la musique rock.

Et le coup de crayon d’Hervé Bourhis… Un coup de maître ! Un trait fluide mais aussi travaillé et particulièrement inspiré ! Un trait aussi dynamique et entrainant qu’une chanson des Kinks et qui redonne couleur et vie à nos rockeurs, tellement que l’on est tenté de coller son oreilles aux pages pour écouter nos groupes préférés rejouer avec entrain leurs plus grands morceaux !
La bande dessinée est en elle-même originale ! Une bande dessinée tout sauf conventionnelle donc pas de pages aux cases harmonieuses et pour lesquelles une lecture chronologique s’impose ! Non. Une bande dessinée pleine de petits tableaux, de petits chefs d’œuvre les uns accolés aux autres comme on garnit généreusement une partition. Des anecdotes dessinées brillamment en quelques coups de crayons satiriques, qui vont se bousculent les unes derrières les autres et nous permettent de savourer ce livre en picorant où bon nous semble comme on change de plage avec le bras du tourne-disque.  




C’est la petite Bible de l’histoire du rock ! C’est comme un 33 tours qu’on ne se lasse pas d’écouter et de réécouter. En parlant du rock et de ses expériences musicales de cette manière aussi sincère et sans pédantisme, Hervé Bourhis a su redonner au rock toute sa fougue et son énergie.

lundi 25 avril 2011

Harold Sakuishi - Beck




« Beck, le manga rock à écouter à fond », Beck ce n’est pas le manga faisant l’apologie de Jeff Beck (ex-guitariste des Yardbirds), ni celle Beck Dabid Campbell (Beck Hansen de son nom de scène). Beck c’est le manga qui fait l’apologie de la musique rock, Beck c’est l’histoire de jeunes passionnés de musique rock !

Koyuki, un adolescent de 14 ans assez coincé, tête de turc préférée des petites frappes de son lycée et (disons le franchement) assez boulet, mène une vie monotone et sans fantaisie.
C’est en sauvant Beck, chien à l’allure bien étrange (sa peau étant rapiécée) qu’il fait la rencontre fortuite avec son propriétaire, Ryusuke, un jeune homme guitariste et sûr de lui.
La vie de Koyuki va alors prendre un tournant ! Avec Ryusuke, il va découvrir le monde fascinant mais aussi dur de la musique. Il va intégrer en tant que guitariste (mais aussi chanteur, qualité même talent qu’il révèlera ultérieurement) le groupe de Ruysuke nommé Beck (également appelé les Mongolian Chop Squad) aux côtés de Taïra (un bassiste qui vous rappellera Flea des Red Hot Chili Peppers), Chiba (le chanteur) ainsi que Saku (le batteur).
Tous ensemble vont se lancer dans une aventure musicale et rock’n’roll !

Le scénario est très bien construit, il s’articule autour de la formation du groupe et met parfaitement bien en exergue les difficultés que rencontre notre petit groupe de rock balbutiant dans la jungle impitoyable de la musique et du business. Les protagonistes sont confrontés à divers obstacles de toute sorte qu’ils doivent tant bien que mal surmonter ensemble, des obstacles tenant aussi bien à la création mais surtout au maintien d’une alchimie entre les membres du groupe, qu’au financement et à la gestion d’un groupe (l’entretien du matériel, le paiement des séances d’enregistrement, des maquettes), sans oublier la persévérance et la détermination dont ils doivent s’armer pour progresser et prouver leur réelle valeur auprès des labels musicaux et surtout du public.
Mais ce qu’il y a de très beau dans Beck, c’est cette aventure humaine dans un environnement rock, ces liens qui se créent, cette amitié solide et puissance qui fait tout le ciment du groupe ! Une aventure touchante qui vous montre une nouvelle fois que l’une des plus belles choses que la vie vous offre est l’amitié !

Les amateurs de rock se régaleront ! La musique est omniprésente dans le manga, elle est l’ambiance et elle est la toile de fond du manga ! Vous pourrez vous amuser à relever les innombrables références aux légendes du rock (Jimi Hendrix, Sid Vicious, Jim Morrison…) et évidemment le cadeau que nous offre Sakuishi en imitant les jaquettes des albums rock les plus cultes pour les couvertures des différents chapitres du manga !
Sans oublier à la fin de chaque manga, les pages bonus relative à une thématique de la musique rock (les différents festivals, les plus grands guitaristes, les différents courants…) avec lesquelles vous vous régalerez mais surtout vous enrichirez votre culture musicale !


Bon, par contre il y a un défaut… Et pas un petit pour une œuvre graphique. Lequel ? Les dessins… ben si !
Pour tout vous avouer, j’ai eu connaissance du lancement en France de la série Beck dans le magazine « Je Bouquine » (j’étais alors à la fin du collège), magazine qui en faisait d’ailleurs une excellente critique tout comme bon nombre de magazines et autres sites spécialisés en bandes dessinées et manga. Seulement voilà, bien que la fan de musique rock que j’étais (et suis toujours), trépignait d’envie de lire les mangas Beck, cela m’était impossible car les dessins me rebutaient vraiment !
La suite de l’histoire ? Fin 2009, j’ai lu le très court (4 volumes) mais plutôt sympathique manga Fool on the Rock (de Chihiro Tamaki). Certes, le scénario était assez facile (un ado paumé qui va se mettre à la gratte, former un groupe de rock et partir en tournée en seulement 4 tomes ! tataataaam !) mais c’est frais et agréable et les dessins en valent vraiment le détour (un style fluide et épuré). Un manga rock plutôt satisfaisant donc, c’est en consultant les divers sites de bandes dessinées et manga qu’une écrasante majorité s’accordait à dire que la manga rock de référence restait Beck. Bon okay, vous avez gagné, je vais me bouger et le commencer !
Sérieusement, si vous n’appréciez pas non plus les dessins de Beck, vraiment c’est un conseil, faites abstraction (ce n’est qu’un mauvais moment à passer) et cantonnez-vous au début à l’esprit et l’histoire car il serait dommage de passer à côté d’une série aussi géniale ! Je vous rassure, le style s’améliore nettement au fil du l’histoire et de toute manière, vous serez tellement pris dedans, que le dessin ne vous gênera plus !
Si je mets de côté cet avis purement subjectif sur le dessin, je tiens quand même à faire remarquer que le dessin (mais non, je ne lui jette la pierre) manque cruellement de dynamisme ! Les personnages sont, par moment, beaucoup trop figés, les expressions ne sont pas assez marquées (pour des situations extrêmement différentes, ils sont capables d’arborer un faciès semblable) et les actions manquent de mouvement.



En conclusion, Beck est un manga que je conseille vivement ! A écouter avec un bon album des Rolling Stones (mais c'est un pléonasme, ils sont tous géniaux !).

Série terminée (34 volumes).

jeudi 21 avril 2011

Hunter Stockton Thompson : "Rhum Express"



Rhum Express, premier roman du talentueux et atypique Hunter S. Thompson, nous raconte l’histoire de Paul Kemp, jeune journaliste sans attache et alter ego de l’auteur, qui décide de quitter les Etats-Unis pour l’île de Porto Rico à la fin des années 50.

Oui, Paul Kemp n’a qu’une seule envie, c’est fuir le cocon chaud et sécurisant mais surtout oppressant et particulièrement conformiste de son quartier natal new-yorkais, Greenwich Village.
San Juan, la capitale de Porto Rico, semble être la destination toute choisie, la ville de tous les possibles, la ville en éveil et bouillonnante (eu égard le contexte historique avec les revendications nationalistes et la montée de Castro sur l’île de Cuba) mais surtout, la ville de la Liberté ! Paul Kemp va réussir à décrocher un poste de pigiste au canard local le « San Juan Daily News » et faire la connaissance de ses nouveaux collègues... tous Américains !

Oui, tous ont choisi de se mettre à l’écart de l’Amérique puritaine pour la vie paradisiaque que leur promet San Juan, une vie de débauche orchestrée par les cuites à répétition, les bagarres pour des motifs futiles (voire aucun), les aventures d’un soir minables. Des collègues affichant ostentatoirement leurs désirs impérialistes et se conduisant comme des petits propriétaires, voire comme les Rois de Porto Rico, une île qui serait en leur possession, un île qui serait devenue le 52ème état américain.
Dans cette bande d’ivrognes et petites frappes, Paul Kemp va surtout se lier d’amitié avec Yeamon, journaliste buriné par l’expérience et qui apparait comme parfaitement intégré, bien qu’il va se révéler être une véritable tête brûlée impulsive et régulièrement imbibée d’alcool. Mais, le point positif pour Paul Kemp, c’est que Yeamon lui présentera sa fiancée, la mystérieuse et imprévisible Chenault que Paul ne cessera de poursuivre.

Oui, Paul est ravi au début, lui aussi commence à prendre ses marques, et la journée rhum et sexe devient l’emploi du temps habituel, seulement, peu à peu, l’image du petit Eldorado se désagrège, San Juan n’est pas ce havre de paix, berceau de tous les rêves et promoteur de toutes les libertés…

San Juan a sa face obscure, San Juan est aussi une ville noire prisonnière de ses multiples affaires de corruption et malversassions d’argent, de ses violences et trafics en tout genre, de ses instabilités politiques.
Face à cette désillusion, cette claque, quelle attitude adopter pour Paul Kemp ? Nier et continuer d’idéaliser la ville, oublier tout cela et trouver refuge dans une vie minable et superficielle en faisant du rhum son meilleur ami ? Ou rester lucide mais dans ce cas affronter la dure réalité, voir face à face cette société désenchantée et se retrouver seul ?


Provocateur, critique et dynamique, Thompson ne vous fera pas décrocher de son roman. C’est à un rythme effréné que nous suivons le jeune et désabusé Paul Kemp, la puissance et la férocité de l’écriture sont telles que l’on se croirait être un membre à part entière de la bande de journalistes ratés de Kemp, tellement que l’on ressentira même de plein fouet la solitude du narrateur quand il verra son petit paradis partir à la dérive !
Si vous appréciez les auteurs américains Tom Wolfe (Le bûcher des vanités, Moi, Charlotte Simmons) ou encore Bret Easton Ellis (Zombies, Les Lois de l’attraction) pour leur critique implicite mais acerbe qu’ils font de la société américaine, je vous conseille vivement de vous jeter sur les romans de Hunter S. Thompson (Las Vegas Parano, Gonzo Highway…) !

Pour l’anecdote, bien que Rhum Express ait été rédigé dès la fin des années 50, il n’a été publié que très tardivement en 1998, car il avait été refusé par les éditeurs.

dimanche 17 avril 2011

The Black Angels : Directions to see a Ghost



Genre : rock psychédélique

Si j’avais à qualifier ce deuxième album des Black Angels (qui tirent leur nom d’une chanson des Velvet Underground : The Black Angel’s Death Song ), je le dirais “psychéclectique ».
Ce petit trésor du groupe texan est un véritable mélange des genres musicaux tout en restant ancré dans un esprit psychédélique.

Entre la voix raisonnante et possédée d’Alex Maas, les guitares alternant distorsion et mélodies hypnotiques, les solos et envolées tortueux ; vous avez l’impression de... de planer ! Oui, c’est même plus qu’une impression de planer, c’est même une impression de voyager ! Une volute de fumée parcourant le monde le temps d’une heure.

Quand Directions to see a ghost  démarre, c’est le morceau You on the run qui ouvre ce  voyage psychédélique ! Une guitare aux sonorités sombres et raisonnantes qui vous donne l’impression de vous retrouver dans la petite cave sombre d’un bar rock’n’roll, et peu à peu, ça monte et cela crescendo, une mélodie se construit progressivement. Entre ces sons distordus nous renforçant dans cette image de petite salle confinée et enfumée, une trêve musicale clôture le brillant You on the run, un solo psychédélique aux sonorités hypnotiques, des sonorités qui vous donne l’impression de respirer et de décoller !
Science Killer renoue dans le rock sombre et percutant aux guitares lancinantes et agonisantes, un morceau qui montre sans aucun doute l’influence musicale shoegazing  des Black Rebel Motorcycle Club sur les Black Angels tant il est dans l’esprit de l’album Take Them, On Your Own (notamment le morceau Shade of Blue) ou encore BRMC (avec Rifles ou Love Burns ) !
18 years a tout des caractéristiques morceaux des groupes psychédéliques des 60’s, on s’abandonne littéralement, on se laisse porter par le son totalement hallucinogène de leur drone machine (sorte d’instrument électrique se présentant sous la forme d’un boitier et faisant office d’orgue vox, de synthé). A peine reprend-t-on conscience, que l’on redécolle aussitôt dans ce délire avec l’introduction aux sonorités indiennes de Deer-Ree-Shee, morceau fascinant dans lequel les Black Angels marient avec brio les instruments traditionnels hindous (dont le Sitar) et leur rock. On reste sous l’emprise de leur hypnose avec Never/Ever qui vous offrira un voyage dans les pays arabes avec son introduction tellement envoutante !

Un véritable tour du monde, un monde façonné par la musique psychédélique des Black Angels où vous aurez l’impression de perdre conscience, où votre esprit quittera l’enveloppe charnelle de votre corps pour se perdre dans des volutes et mélodies hypnotisantes, où vous aurez l’impression d’être emporté dans les spirales d’un kaléidoscope !


Ma note : 10/10 (et oui ! *__*)


Pour écouter You On The Run.


(le code html pour le lecteur deezer buggant, je vous ai mis la vidéo en attendant de régler les problèmes de configuration).

Bret Eastion Ellis : "Suite(s) Impériales(s)



Suite(s) Impériale(s) (Imperial Bedroom dans sa version originale, faisant donc un clin d’œil à un des albums d’Elvis Costello), dernier chef d’œuvre du romancier américain Bret Easton Ellis, est la suite de son tout premier roman Moins que Zéro écrit à 21 ans.

« Les gens ont peur de se retrouver » leitmotiv de Clay, jeune adulte désenchanté, égoïste, sans réelle idée de l’avenir qui l’attend, fuyant les difficultés et les dures réalités en se construisant une carapace, en se barricadant dans un leurre dans le premier roman Moins que Zéro.
Retour 25 ans plus tard, dans la Californie, opulente et glamour, où nous est peinte une ville de Los Angeles très carte postale, ville dorée, berceau de tous les rêves de réussite, de reconnaissance et de célébrité.
Ce ne serait sans compter la vision critique et réaliste de Bret Easton Ellis qui lève ce voile illusoire et nous plonge dans un Los Angeles où tout n’est que superficialité et culte de l’apparence, un monde corrompu, formaté, pervers, sadique, prisonnier dans l’engrenage de la culture de consommation, un monde où l’argent et la gloire sont rois, un monde où les réseaux sociaux sont entretenus avec soin mais où les sentiments et états d’âmes sont inexistants, un monde vide et inhumain, un monde faux bercé d’illusions.
Retour dans le monde désenchanté et cupide de Clay, protagoniste principal de Moins que Zéro, devenu bien évidemment producteur (ses amis exerçant la même profession où étant devenus acteurs), tous sans talents mais tous disposant du capital économique et social nécessaire pour assurer leur ascension et maintenir leur succès.
Retour dans un univers faux qui petit à petit s’effrite et sombre dans la déchéance, un univers où errent des personnages maudits sans aucun but, enfermés dans un cercle vicieux et destructeur, un univers artificiel où l’on fuit les difficultés et les obstacles en s’enivrant de soirées hypes.

« Je n’ai jamais aimé les gens, j’ai peur des gens » en conclura Clay.

Suite(s) Impériale(s) est un bijou, digne successeur de Moins que Zéro !
N’est-il pas jouissif de voir à quel point, Bret Easton Ellis a évolué stylistiquement ? Dans Moins que Zéro, les phrases étaient courtes, certains passages plus chargés et descriptifs que d’autres ce qui donnait au roman, un rythme saccadé, une dynamique jeune et musicale comme un bon morceau de musique rock sautillant, un style littéraire proche de celui de Salinger dans L’Attrape-Cœur, un bouquin à lire en claquant des doigts et battant le rythme du pied ! Suite(s) Impériale(s) est écrit de manière moins chargée mais dans un style beaucoup plus fluide et travaillé, comme des volutes littéraires qui vous entrainent, vous hypnotisent à la manière des envolées musicales d’un morceau psyché. Ce rythme plus lent et beaucoup plus saisissant dans Suite(s) Impériale(s) concrétise la descente aux enfers des protagonistes !
Un roman noir, acerbe, cynique et sans pitié ! Captivant du début à la fin, intriguant, intense et angoissant.


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