lundi 30 août 2010

Klaxons - Surfing The Void


Genre : New Rave, Psychédélique

Si vous ne connaissez pas de nom les Klaxons, vous devez très sûrement avoir déjà entendu ou même, dansé sur les titres Atlantis To Interzone (remixé à l’infini), Magick, Golden Skans ou encore As Above So Below
Ce groupe londonien, récompensé par le Mercury Music Prize pour leur premier album Myths Of The Near Future (petite merveille qui s’est fait remarquée de par son éclectisme musical où fusionnent électro, rock, dance aux tons acides), est l’initiateur de la mouvance New Rave (genre musical similaire à la Dance-punk dont le nom a été inventé par le très connu magazine musical anglais NME).
Primés, sollicités par d’autres artistes (notamment les Chemical Brothers, avec lesquels ils ont enregistré le titre All Rights Reversed figurant sur l’album We Are The Night), fort d’une tournée mondiale, nos raveurs reviennent avec leur deuxième opus : Surfing The Void !

3… 2… 1… Décollage !

A l’instar de Two Receivers sur Myths Of The Near Future, Echoes en ouverture de l’album, débute aussi avec une phase où les sons sont brouillés comme nous préparant pour une échappée musicale et vont crescendo pour aboutir à une musique fluide, raisonnante, ayant une force hypnotisante, saisissante nous emportant dans un tourbillon électro-rock aux envolées psychédéliques.
Le titre éponyme Surfing The Void ainsi que Flashover peuvent prétendre au titre de dignes successeurs de l’esprit New Rave qui imprègne l’album Myths Of The Near Future. Les alliances de différentes séquences musicales (riffs de guitares énervées, sons distordus, mélodies fluides, souterraines et magnétiques) ainsi que les voix de Jamie Reynolds et James Righton s’envolant dans les aigus avant de retomber dans les cris, dans une atmosphère dure et violente, nous évoquent Magic et Atlantis to Interzone dans un style plus maitrisé et expérimenté.
Pour ce qui est des autres titres tels que The Same Space, Valley Of The Calm Trees, Venusia, Twin Flames, Future Memories ; c’est un électro plutôt expérimental, loin de la New Rave, qui est à l’honneur mais le psyché mal exploité peut se ressentir comme une sorte de brouillon, d’ébauche donnant comme impression d’ensemble, des morceaux similaires, identiques. Le titre Extra Astronomic parvient à sortir du lot en associant à ses mélodies psyché quelques distorsions, redonnant ainsi des couleurs et une originalité à cette masse uniforme.

En dépit du fait que Surfing The Void est beaucoup plus orienté sur le côté électro-rock avec une dominante psychédélique que son prédécesseur, lui, très teinté de sons dancefloor ; je reste tout de même quelque peu déçue. Il se dégage une certaine homogénéité entre les différents titres, si bien qu’on en oublie vite en grande majorité, ne nous laissant pas cette petite trace indélébile qu’avaient les titres du premier opus. Seuls Echoes, Surfing the Void et Flashover se démarquent vraiment, ont leur identité musicale propre et tirent l’album vers le haut.
Surfing The Void n’est pas un mauvais album, il reste agréable mais j’ai eu plus l’impression d’écouter un ersatz des quelques vagues psychédéliques qui se dégageaient de leur premier album plutôt que des titres novateurs, innovant et osant musicalement comme on aurait pu attendre des Klaxons.

 

Je dédie cette critique musicale à mon ami l’épicurien Benjamin, homme de l’instant. Carpe diem !


Pour écouter Echoes.


lundi 23 août 2010

MGMT - Congratulations



Genre : Rock psychédélique

Après un premier opus Oracular Spectular s’étant classé dans les meilleurs ventes musicales et doté de tubes ayant eu un fort succès commercial tels que Time to Pretend et Kids mais aussi de petites merveilles moins connues The Youth, Weekend Wars, Pieces of What, Of Moons, Birds & Monsters ; les MGMT reviennent avec leur nouvel album Congratulations qui est une agréables surprise !

It’s Working donne le ton en ouverture de l’album, dès les premiers accords, on se sent comme inexorablement happé, aspiré dans une spirale musicale très dream-pop. C’est parti pour le voyage !
On se laisse porter, on se promène au gré des rythmes et mélodies sautillantes de Brian Eno (un synthé déchainé grâce au brillant Ben Goldwasser) et Song For Tracy.
D’autres titres tels que Flash Delerium sont comme séquencés, un ensemble mélodies magnifiquement bien alliées entre elles, des dynamiques et délirantes, ce qui nous fait agréablement penser aux Dandy Warhols.
On s’évade, on s’égare volontairement dans les volutes psychédéliques, on ferme les yeux quand la voix d’Andrew VanWyngarden, souterraine et lointaine raisonne en écho dans I Found A Whistle et dans le titre éponyme Congratulations ; ces mélodies typiquement psychédéliques, pénétrantes et hypnotiques nous rappelant les morceaux d’Animal Collective ou encore des Electric Prunes.
On plonge lentement dans les abîmes où règne une atmosphère mélancolique et désenchantée que l’on ressent de manière forte avec Lady Dada’s Nightmare et Siberian Breaks.

La fameuse épreuve du deuxième album a été réussie avec succès ! Congratulations est la preuve que les MGMT n’était pas un groupe éphémère ne s’accrochant qu’au succès commercial de leur premier album. L’album Congratulations, beaucoup plus personnel et abouti que son prédécesseur, démontre que les MGMT ont créé leur propre univers musical de par leur génie et leur créativité. Un univers mariant une dream-pop et un rock alternatif aux allures 60’s avec des envolées psychédéliques, un univers concocté aussi avec leurs principales sources d’inspirations telles que Syd Barret, David Bowie, Brian Wilson (fondateur des Beach Boys).

I present my congratulations to MGMT !

 

Pour écouter I Found a Whistle.


mardi 17 août 2010

Rr

Derrière le pseudonyme Rr se cache un passionné d’électro et de rock, tout aussi rédacteur de chroniques musicales et respectant l’œuvre de Dave Gahan, pour lui l’un des meilleurs chanteurs.

Tout d’abord, Rr a une voix que les amateurs de New Wave ou de Cold apprécieront de suite tant elle nous rappelle les belles voix graves et caverneuses de Ian Curtis (Joy Division) ou de Dave Gahan (Depeche Mode) sans être aussi nasillarde que celles de Tom Smith (Editors) et Paul Banks (Interpol).
Musicalement, c’est un vrai petit laboratoire ! Les sons et les mélodies de toutes tendances se mélangent, fusionnent, créent une alchimie ; un vrai petit jeu musical comme le fait aussi le groupe électro : Crystal Castles, pour le plus grand plaisir de nos oreilles. De ces expériences musicales en ressortent des mélodies envoutantes qui vous transportent le temps de quelques minutes dans un véritable univers musical oscillant entre l’électro-pop expérimental et la Cold.

Le morceau Ping/Pong a le côté sombre et froid de la Cold à la sauce Joy Division, néanmoins avec un certain dynamisme et entrain et ceci, grâce à un synthé omniprésent et hypnotique, témoignant de l’influence des Pet Shop Boys.
Le synthé plaintif aux sonorités très 80’s de Fluorescent light overdrive nous évoque celui du titre Isolation de Joy Division ; mais ce qui m’a mis surtout la puce à l’oreille (c’est le cas de le dire) dans ce morceaux, c’est que la voix est comme détachée, voire indépendante du synthé ce qui a pour effet de contrebalancer le rythme donné par celui-ci tant la voix va jouer un rôle prépondérant en se construisant sur son propre rythme. Cette performance musicale rappelle celles du groupe électronique allemand Kraftwerk ou encore le morceau I Feel You de Depeche Mode où deux rythmes différents (un ternaire et un binaire) sont mis en parallèle.
Enfin SundayLoversMemorial(Deadends/daylight) est sans aucun doute, le morceau le plus représentatif de l’héritage de la Cold, tant il nous plonge dans une atmosphère mélancolique, angoissante et noire. Un spleen musical nous évoquant New Dawn Fades ou I Remember Nothing de Joy Division.

Ainsi, Rr pourrait sembler, pour ceux ne connaissant pas trop la Cold ou ne l’appréciant pas, peu accessible. En revanche, les amateurs de ce courant musical en parfaite harmonie avec l'électro-pop synthéthique se régaleront et passeront un agréable moment en écoutant ces trois morceaux.


Bonne écoute sur son myspace.

samedi 14 août 2010

BRMC - "Beat the Devil's Tattoo"



Genre : Rock alternatif

Au moment même où je rédige cette chronique musicale, j’écoute inlassablement, avec un plaisir toujours renouvelé, ce petit bijou qu’est le dernier album des Black Rebel Motorcycle Club !
Je remercie encore mes amis Jennifer et Mathieu de m’avoir offert ce CD à mon anniversaire, les BRMC faisant partie de mes groupes favoris !
Trêve de bavardages, parlons plutôt du nouvel opus tant attendu des BRMC : Beat the Devil’s Tattoo !

Si les précédents albums studios des BRMC avaient leur propre genre musical, Beat the Devil’s Tattoo, quant à lui, est un savant mélange de folk, de rock alternatif aux tendances shoegazing (pour cette brillante alchimie entre les mélodies et les sons distordus des guitares électriques) et ceci, toujours dans l’ambiance sombre propre aux BRMC.
En effet le titre éponyme Beat the Devil’s Tattoo ainsi que Sweet Feeling et The Toll renouent avec l’esprit folk et country de l’album Howl (2005) où les guitares acoustiques et l’harmonica, tenant de la première place musicalement, nous transportent dans les plaines et canyons du sud des Etats-Unis.
D’autres tels que War Machine, Aya et Shadow’s Keeper sont dans la lignée des albums Take Them, On You Own (2003) et Baby 81 (2007). Les riffs des guitares sont bruts, percutants, énergiques ; les sons distordus produisent des mélodies sonnant comme des complaintes. Un rock sombre nous rappelant le punk rock d’Iggy Pop & The Stooges ; un rock sombre, brûlant et crasseux qui s’écouterait parfaitement dans une cave juste à côté de l’ampli.
Enfin, Evol et Long Way Down sont composés de mélodies travaillées et raffinées aux sons très 60’s et 70’s avec lesquelles la voix envoutante et fluide du chanteur Peter Hayes s’accorde parfaitement pour nous emporter dans des spirales psychédéliques et hypnotiques ; ces deux morceaux étant les dignes successeurs de l’esprit de l’album B.R.M.C (2001) qui reste mon favori !

Bien que l’album B.R.M.C reste encore mon préféré pour son côté net, fluide et psychédélique, Beat the Devil’s Tattoo n’en est pas moins un bon album pour son éclectisme musicale, son mélange des tendances réalisé avec brio !


 
Pour écouter Evol.


vendredi 13 août 2010

Long Live Rock !




Pour ce 1er article censé présenter mon blog et me trouvant prise aux mains de "l'angoisse de la feuille blanche" ou du banal mais efficace "bienvenu(e)-sur-mon-blog-de-musique-et-bouquins-say-super-cool", je m'en tiendrai à cette solution de facilité (et aussi parce que j'ai un fort côté fainéant), celle de vous laisser regarder ce sketch des Inconnus sur les groupes de hard rock ! :D
 Enjoy !